Blog

Licenciements à Nokia, une onde de choc

En 2015, 35 % de la population du Trégor était âgée de plus de 60 ans. Selon l’Insee, cette part atteindra 66 % en 2040, dont presque un quart de plus de 75 ans. Le plan de licenciements annoncé par Nokia risque d’accélérer le départ des actif·ve·s vers d’autres territoires sans réussir à en attirer de nouveaux·elles. Le maintien de l’emploi constitue un enjeu considérable pour éviter le déclin du territoire et de la vie locale.

La technopole lannionnaise : « un tout petit point sur la carte de France »

Lannion n’est plus la “capitale des télécoms” de la fin du XXe siècle. Pour autant, sa technopole a su maintenir ses compétences dans la recherche et le numérique.
L’Etat n’investit plus dans le territoire comme ce fut le cas dans les années 1960, les collectivités locales ont pris le relais du développement économique en menant une politique volontariste, avec plus ou moins de réussite.

De la couture à la bobine. Des femmes dans l’industrie des télécoms

Premières licenciées des industries des télécoms, les femmes ont pourtant été sollicitées dès leur développement dans les années 1960. Elles ont été les premières victimes de la désindustrialisation du Trégor. Elles sont d’anciennes couturières, filles d’agriculteurs et sont recherchées pour les secteurs de la production. Cinq de ces femmes, formées chez LTT ( devenu Alcatel), ont accepté de témoigner.

Formations universitaires : d’une spécialisation pour l’emploi local à un objectif de rentabilité

Pour nourrir l’implantation des industries des télécoms à Lannion dans les années 1960, plusieurs formations universitaires ont été créées. Aujourd’hui, la ville compte plus de 2000 étudiant·es réparti·e·s dans des filières qui n’aspirent plus seulement à alimenter le territoire. Désormais, ce sont de nouvelles logiques économiques qui structurent le milieu pédagogique.

Highwave, le phénix lannionnais ?

Si Orange valorise sa politique d’essaimage, certaines entreprises qui en sont nées ont fini par déposer le bilan. Highwave est l’exemple le plus connu de Lannion. Cette entreprise issue de France Télécom (désormais Orange) en 1998 a atteint 1 000 salariés en 2001, avant d’être victime de la crise des télécoms. Eric Delevaque et Denis Trégoat ont fait partie de l’aventure Highwave.

Des start-up dépendantes d’Orange ?

Dans le secteur des télécoms, Orange est un des groupes majeurs à Lannion. Ce dernier a adopté une stratégie d’accompagnement des start-up depuis la fin des années 1990. Une politique dont le but est d’accéder à de nouveaux marchés et produits. Un système d’interdépendance s’est ainsi développé entre Orange et les start-up qu’il subventionne.

Une terre d’innovation fertile…en passe de devenir stérile ?

Début des années 1980, Lannion est à la pointe de l’innovation. La fibre optique, le laser ou encore les écrans plats sont inventés au CNET (Centre National d’Étude des Télécommunications) et se diffusent dans le monde entier. Mais l’essor du marketing dans les années 2000, et la délocalisation des sites de production modifient le processus d’innovation et les structures des entreprises.