Premières licenciées des industries des télécoms, les femmes ont pourtant été sollicitées dès leur développement dans les années 1960. Elles ont été les premières victimes de la désindustrialisation du Trégor. Elles sont d’anciennes couturières, filles d’agriculteurs et sont recherchées pour les secteurs de la production. Cinq de ces femmes, formées chez LTT ( devenu Alcatel), ont accepté de témoigner.
En 1996, la volonté d’Alcatel de fermer la dernière unité de production lannionnaise entraîne le licenciement de 398 salarié·e·s, essentiellement des ouvrier·e·s. Des solutions de reconversions sont proposées par l’entreprise aux travailleurs·euses, mais les possibilités d’embauches restent très contrastées.
À 19 ans, il recevait sa première carte de la CGT. Même s’il a quitté son poste à Nokia en 2017 lors d’un plan de départs volontaires, Sylvain Girondeau n’arrête pas de militer. Le retraité le proclame : « Quand on se syndique, c’est pour la vie. »
Les luttes trégorroises, Jean-Pierre Meunier les connaît bien. Cet ancien dirigeant de Thomson Lannion a mené deux plans sociaux, en 1984 et 1987. Pour le premier, relations compliquées avec les syndicats et séquestration ; pour le second, un climat bien plus calme.